“J’ai essayé plus d’une fois, comme tous mes amis, de m’enfermer dans un système pour y prêcher à mon aise. Mais un système est une espèce de … “*
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L’exposition est blottie dans un salon d’angle au deuxième étage de la Mairie du VIe arrondissement face a l’église Saint-Sulpice où le poète à venir fut baptisé il y a deux cents ans, une exposition de taille modeste vous accueille pendant exactement un mois.
L’entrée est gratuite, mais vous devrez montrer vos passes sanitaires.

Vous y verrez des poèmes des Fleurs du Mal, manuscrits de la main du poète, des livres dédicacés à ses amis ou à ses contemporains, des correspondances et des documents originaux ; des dessins à la plume et des caricatures ; quelques tableaux et de nombreux portraits photographiques en tirages d’époque. Un portrait est en tirage plus tardif : il s’agit de la copie du Dernier portrait par Carjat, réalisée à la demande de Manet.

L’initiative de cette exposition est privée et les objets exposés sont prêtés par des collectionneurs. La plupart sont exposés pour la première fois.

Les notices sont sobres et fidèles au poète. L’outil multimédia, limité à un seul écran, propose à l’étage des documents audiovisuels choisis.

Il n’existe pas de Musée National Baudelaire, pas de Maison départementale de Baudelaire, et voilà qu’il y a – mais seulement pendant un mois – un musée essentiel de Baudelaire dans un angle discret de la mairie du VIe.
Peut-être que l’apport immense du poète est trop irrécupérable pour que les autorités puissent lui consacrer un espace réservé. Une initiative privée audacieuse redonne un espoir.

Dépêchez-vous d’y aller pour pouvoir y retourner car le Musée Charles Baudelaire après le 16 octobre ne sera plus qu’un souvenir.

*”J’ai essayé plus d’une fois, comme tous mes amis, de m’enfermer dans un système pour y prêcher à mon aise. Mais un système est une espèce de damnation qui nous pousse à une abjuration perpétuelle ; il en faut toujours inventer un autre, et cette fatigue est un cruel châtiment. Et toujours mon système était beau, vaste, spacieux, commode, propre et lisse surtout ; du moins il me paraissait tel. Et toujours un produit spontané, inattendu, de la vitalité universelle venait donner un démenti à ma science enfantine et vieillotte, fille déplorable de l’utopie. J’avais beau déplacer ou étendre le criterium, il était toujours en retard sur l’homme universel, et courait sans cesse après le beau multiforme et versicolore, qui se meut dans les spirales infinies de la vie. Condamné sans cesse à l’humiliation d’une conversion nouvelle, j’ai pris un grand parti. Pour échapper à l’ horreur de ces apostasies philosophiques, je me suis orgueilleusement résigné à la modestie : je me suis contenté de sentir ; je suis revenu chercher un asile dans l’impeccable naïveté. J’en demande humblement pardon aux esprits académiques de tout genre qui habitent les différents ateliers de notre fabrique artistique. C’est là que ma conscience philosophique a trouvé le repos ; et, au moins, je puis affirmer, autant qu’un homme peut répondre de ses vertus, que mon esprit jouit maintenant d’une plus abondante impartialité.”
(Charles Baudelaire, L’École payenne, janvier 1853)
HORAIRES MAIRIE DU VIe
La Fotografia è la più bella delle collezioni …
Senigallia, città della fotografia, ospita un nuovo spazio dedicato alla collezione di fotografie. Atelier 41, si trova 41 via fratelli Bandiera. In preparazione la II Biennale di Senigallia 24-26 Giugno 2021.
Senigallia diventerà la Città delle collezioni.
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ATELIER 41
Via Fratelli Bandiera 41
60019 Senigallia
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