In the absence of a fuller biographical record it is tempting to see Marville as a novelistic figure, a scrappy Balzacian striver who ….
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“In the absence of a fuller biographical record it is tempting to see Marville as a novelistic figure, a scrappy Balzacian striver who, failing as a young painter to make headway in the necessary academic channels, turned first to illustration and then, in 1850, to the nascent medium of photography.” For Hyperallergic article in English, click here.
“Charles Marville à débuté sa carrière comme peintre-graveur et l‘on trouve de ses dessins dans La Seine et ses bords de Charles Nodier publié en 1836 et dans Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, édition de 1838… mais pour les historiens de la photographie, la fin de vie de Marville demeurait bien mystérieuse… Des questions que Marc Durand, secrétaire de documentation aux Archives nationales et rédacteur d’un inventaire des photographes parisiens du XIXe siècle très attendu, se posait lui-même, ainsi que Sarah Kennel, conservatrice au « National Gallery of Art » de Washington, qui vint un jour voir Marc dans son bureau… Marc Durand eut alors la bonne idée d’en parler à Daniel Catan, un fameux « détective de l’histoire », un ami commun qui se chargea de cette mission impossible : découvrir les traces de Marville. Et là, Daniel Catan partit en campagne, ratissant tout, furetant dans les services d’archives, les bibliothèques… La révélation la plus importante est celle du vrai nom de Marville : Charles-François Bossu. Né dans une famille parisienne en 1813 ( et non en 1816, comme on le pensait auparavant), le jeune Bossu prend le pseudonyme Marville au début de sa carrière d’illustrateur et de peintre dans les années 1830. Bien qu’il ait été connu sous le nom de Marville jusqu’à sa mort à Paris le 1er juin 1879, il ne changea jamais de nom de façon légale, donc une grande partie des documents officiels, concernant divers épisodes de sa vie, sont passés inaperçus pendant des années. Sarah Kennel et Daniel Catan, n’ont pas seulement confirmés la biographie de Marville, y comprit ses liens de parenté et sa relation, sa vie durant, avec sa compagne (nommée dans son testament), mais a également mis à jour une foule de détails importants éclairants l’évolution et les circonstances de sa carrière. ’ai eu entre les mains le testament de Charles Marville, un fameux document où il explique pourquoi il a changé de nom… Cette pièce révèle les préoccupations d’un homme sensible qui ne pensait pas qu’en 2010, si longtemps après sa mort, des historiens, amoureux de Paris et des belles images, se passionneraient pour sa vie et son oeuvre!” (Paris secret et insolite, 2010)
“A New York, on [a pu] voir jusqu’au 4 mai 2014 une splendide exposition parisienne qui ne viendra pas à Paris : la première véritable rétrospective de l’œuvre du photographe français Charles Marville (1813-1879), de son vrai nom Charles-François Bossu. Certaines de ses photos de Paris sont fameuses, the right man in the right place at the good moment, leur auteur l’est moins. On ne sait toujours pas ce qu’il fit pendant la guerre de 1870 et sous la Commune. Ce n’est qu’en 2010 qu’un archiviste lié à l’équipe de l’exposition, Daniel Catan, trouve son véritable nom et, du même coup, ses dates de naissance, de mort, et son testament [daté du 19 avril 1879] : «Je déclare ici que le nom de Charles Marville est un pseudonyme que je porte depuis quarante-sept ans […]. Lorsque je rentrais dans les arts, j’éprouvais la crainte que la singularité de mon nom ne me cause les ennuis que j’avais éprouvés en classe, c’est pourquoi je pris, il y a quarante-sept ans, le pseudonyme de Charles Marville.» L’exposition américaine permet de faire le point sur l’homme, de voir surtout l’étendue de son parcours iconographique. L’exposition a été pensée et voulue par une jeune Américaine, Sarah Kennel, spécialiste de la photo du XIXe siècle. Une équipe de quatre commissaires, dont deux français, l’a accompagnée. Sarah Kennel travaille à la National Gallery de Washington, où les photos de Marville ont d’abord été présentées de manière plus exhaustive. C’est en travaillant sur Fontainebleau qu’elle a découvert l’œuvre du photographe et pris contact, à Paris, avec le musée Carnavalet. Après Washington et New York, l’exposition ira à Houston. Elle ne passera donc pas à Paris, comme elle aurait pu et dû…” (Libération, article de Philippe Lançon Envoyé spécial à New York, mars 2014)
Marville avait conservé ses grands négatifs verres au collodion et en 1873, il entreprit de retirer ses belles vues de Paris des années 1860. Peu d’années se sont écoulées entre la prise de vue et le tirage et pourtant leur différence de nature, d’aspect a intrigué les générations suivantes. Il n’y a pas qu’une guerre qui sépare les deux moments, il y a aussi quelques années de progrès et d’améliorations de la technique photographique. Les césures violentes des guerres aident les historiens et les curieux à apprécier et considérer cette évolution de la production photographique portée par des milliers de scientifiques et de passionnés pendant les 150 ans de sa brève histoire.
Si vous empruntez par la pensée le trottoir vers la gauche de l’image, vous arrivez après une dizaine de pas dans la partie droite de la vue ci-dessous (vous reconnaissez dans la silhouette borgne du bâtiment à gauche derrière les arbres ci-dessus le flanc de l’immeuble de 5 étages au début de la rue, ci-dessous, trottoir de droite ; pour vous convaincre vous pouvez identifier la curieuse paire de cheminées de métal au bord du toit, proches de l’avant de l’immeuble, désignées par la flèche bleue).
Mais ces rues changent de noms, et changent plusieurs fois de numérotations. Marville (Ch.), photographe, 86 boulevard Saint-Jacques jusqu’en 1866, puis, 66 boulevard Saint-Jacques en 1867. En fait le 86 est devenu 66, c’est la même porte. De même que le café Drioton s’est “déplacé” sans effort du 92, boulevard Saint-Jacques où il se trouvait jusqu’en 1866 ; au 72 boulevard Saint-Jacques à partir de 1867. Le limonadier disparaît en 1868 car cet angle de boulevard est détruit pour le percement du boulevard Arago (voir plan ci-dessous).On retrouve alors le studio Marville de l’autre coté de l’angle d’abord 111, rue d’Enfer en 1868 et en 1869 ; puis avec la numérotation 75, rue d’Enfer en 1870, dans les Annuaires du commerce Didot-Bottin, 1864-1870. En 1878, la rue d’Enfer est rebaptisée rue Denfert-Rochereau afin d’honorer le défenseur de Belfort. En 1946, la section entre le boulevard Saint-Michel et l’avenue de l’Observatoire est renommée rue Henri-Barbusse, la partie au sud de l’avenue étant rebaptisée avenue Denfert-Rochereau.
Madame Marville n’a jamais épousé Mr Bossu, elle est restée Mlle Jeanne-Louise Leuba, originaire de Buttes, aujourd’hui Val-de-Travers, dans le canton Suisse de Neufchatel. En fait le patronyme rare Leuba est étroitement lié à la ville de Buttes, farouchement protestante. On peut imaginer qu’il était déconseillé à Mlle Leuba d’épouser un papiste. Modeste hypothèse sur le choix du pseudonyme “Marville” Madame Marville est un nom récurrent de personnage de roman, en particulier depuis les débuts de la littérature romantique : 1797. Les mysteres d’Udolphe. par Anne Radcliffe : traduit de l’anglois sur la troisième édition.1803. Paul, ou La ferme abandonnée, par le Citoyen Ducray-Duminil.1826. L’Espion de police, roman de moeurs, par É.-L. B. de Lamothe-Langon 1829. Proverbes inédits de madame la marquise de Maintenon, publiés par M. de Monmerqué Jusqu’au plus célèbre roman mais paru après l’adoption du pseudonyme par le jeune Bossu : 1847. Le Cousin Pons, Honoré de Balzac “À quarante-six ans, madame de Marville, autrefois petite, blonde, grasse et fraîche, toujours petite, était devenue sèche. Son front busqué, sa bouche rentrée, que la jeunesse décorait jadis de teintes fines, changeaient alors son air, naturellement dédaigneux, en un air rechigné. L’habitude d’une domination absolue au logis avait rendu sa physionomie dure et désagréable. Avec le temps, le blond de la chevelure avait tourné au châtain aigre. Les yeux, encore vifs et caustiques, exprimaient une morgue judiciaire chargée d’une envie contenue. En effet, la présidente se trouvait presque pauvre au milieu de la société de bourgeois parvenus où dînait Pons. Elle ne pardonnait pas au riche marchand droguiste, ancien président du tribunal de commerce, d’être devenu successivement député, ministre, comte et pair. Elle ne pardonnait pas à son beau-père de s’être fait nommer, au détriment de son fils aîné, député de son arrondissement, lors de la promotion de Popinot à la pairie. […] Ces mécomptes, après avoir usé la présidente de Marville, qui ne s’abusait pas d’ailleurs sur la valeur de son mari, la rendaient terrible. Son caractère, déjà cassant, s’était aigri. Plus vieillie que vieille, elle se faisait âpre et sèche comme une brosse pour obtenir, par la crainte, tout ce que le monde se sentait disposé à lui refuser. Mordante à l’excès, elle avait peu d’amies. Elle imposait beaucoup, car elle s’était entourée de quelques vieilles dévotes de son acabit qui la soutenaient à charge de revanche. Aussi les rapports du pauvre Pons avec ce diable en jupons étaient-ils ceux d’un écolier avec un maître qui ne parle que par férules.” (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
Un indice sur la situation de Marville pendant le Siège et la Commune : le Journal officiel du 21 janvier 1871 publie sa souscription de 20 francs-or. (accessible sur Gallica) Il reste à mentionner le mystère du fantôme ou du fils de Marville qui se manifeste avec une étrange idée dans la presse en 1907 comme ici dans le Rappel (accessible sur Gallica) . Il faut préciser que la rue d’Enfer n’existe plus, elle a changé de nom depuis 1878.
On vous donne rendez-vous le 12 12 2020 pour la suite de l’histoire, dans le monde virtuel (https://www.drouotonline.com/ventes/109924) mais aussi dans celui bien réel de la ville italienne de Senigallia, 41 via Fratelli Bandiera.
opere in asta sono esposte presso l’Atelier 41 di via Fratelli Bandiera, angolo con via Maierini. Asta online : DROUOT ON LINE La Fotografia è la più bella delle collezioni … Senigallia, città della fotografia, ospita un nuovo spazio dedicato alla collezione di fotografie. Atelier 41, si trova 41 via fratelli Bandiera. Mostra attuale : Manuel H, fotografo di Bogota, in preparazione la II Biennale di Senigallia 24-26 Giugno 2021. Senigallia diventerà la Città delle collezioni. ATELIER 41 CONSIGNED IT di Serge Plantureux |