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PORTRAIT FROM VIENNA

Fotografische Anstalt I. Hofbauer, Wien, Landstraßer Hauptstraße 2 (poss. 1876)

“ARTHUR RIMBAUD AND PHOTOGRAPHY”(INQUIRY).
VI. With a Book Upside Down — Or How to Stand Back Up

A pause on the image of a face. A photograph, not securely dated, but perhaps created at the end of an ordeal.

We know that Rimbaud was hospitalized in Vienna; his friends’ accounts suggest that he had been beaten — or had defended himself.

A newspaper article, along with the city map he brought back with him, helped locate the scene of the altercation: the Sacher restaurant, across from the Opera.

What if the owner of the Restaurant Sacher — a place frequented by the upper classes — took it upon himself to ensure Rimbaud received care? It’s a hypothesis, supported by the discreet silence of the Fremden-Blatt journalist regarding the exact location of the theft.

What is certain is that the Hofbauer studio, where this photograph was taken, stands right at the entrance of Vienna’s most elegant hospital at the time: the Franziskaner Spital (now the Order of Malta hospital).

Let us try to picture the scene. Can we imagine it?

The young man leaves the hospital—his clothes now clean, still a little weak, his face still marked. He pauses in front of the entrance to a photographer’s studio.

Because something has to be done. To preserve an image—even a blurred, modest one—of that exact moment. To create a carte-de-visite before setting out in search of the thieves.

He holds a book firmly, in an unusual pose, upside down. Why? To steady himself? As a symbol? Out of irony?

So — is it really Arthur Rimbaud?

The tousled hair and the face, still bearing signs of struggle, suggest so. The context makes it possible. And above all: the gesture makes it believable.
Standing upright. Facing forward.

There even appears to be an inscription — a clumsy signature ? — hesitant writing, perhaps done with a hand still not fully healed.

An image stronger than adversity? This portrait is no ordinary one.

Novel

I. No one’s serious at seventeen. —On beautiful nights when beer and lemonade And loud, blinding cafés are the last thing you need —You stroll beneath green lindens on the promenade. Lindens smell fine on fine June nights! Sometimes the air is so sweet that you close your eyes; The wind brings sounds—the town is near— And carries scents of vineyards and beer…

II. —Over there, framed by a branch You can see a little patch of dark blue Stung by a sinister star that fades With faint quiverings, so small and white… June nights! Seventeen!—Drink it in. Sap is champagne, it goes to your head… The mind wanders, you feel a kiss On your lips, quivering like a living thing…

III. The wild heart Crusoes through a thousand novels —And when a young girl walks alluringly Through a streetlamp’s pale light, beneath the ominous shadow Of her father’s starched collar. . . Because as she passes by, boot heels tapping, She turns on a dime, eyes wide, Finding you too sweet to resist… —And cavatinas die on your lips.

IV. You’re in love. Off the market till August. You’re in love.—Your sonnets make Her laugh. Your friends are gone, you’re bad news. —Then, one night, your beloved, writes…! That night. . .you return to the blinding cafés; You order beer or lemonade… —No one’s serious at seventeen When lindens line the promenade.

29 September 1870 (translated by Wyatt Mason.)

If you would like to read the report, simply click on one of the images, and you can ask questions with an email at the following address: fotografia

LE PORTRAIT DE VIENNE

ARTHUR RIMBAUD ET LA PHOTOGRAPHIE (ENQUETE). VI. Avec un livre à l’envers — ou comment se remettre sur pieds

Arrêt sur l’image d’un visage. Une image, datée sans certitude, mais créée peut-être à l’issue d’une épreuve.

On sait que Rimbaud a été hospitalisé à Vienne : les récits de ses amis suggèrent qu’il a été battu, ou qu’il s’est battu.

Un article de journal et le plan de la ville qu’il a rapporté avec lui ont permis de localiser le lieu de la rixe : Le restaurant Sacher, en face de l’Opera.

Et si le patron du Restaurant Sacher — établissement fréquenté par la haute société — avait pris sur lui de le faire soigner ? C’est une hypothèse, confirmée par les silences pudiques du journaliste du FremdenBlatt sur le lieu du vol.

Et ce qui est certain, c’est que le studio Hofbauer, où fut prise cette photographie, se situe à la sortie même — du plus élégant hôpital de la ville de Vienne, le Franciskaner Spital (Aujourd’hui de l’Ordre de Malte).

Essayons de nous transporter par la pensée : Peut-on imaginer la scène : le jeune homme sort de l’hôpital, les habits nettoyés, un peu faible, le visage encore marqué, il s’arrête devant l’entrée du studio d’un photographe ?

Parce qu’il faut faire quelque chose. Sauvegarder une image, même floue, même modeste, de ce moment précis. Créer une carte-de-visite avant de partir à la recherche des voleurs.

Il tient un livre fermement dans une pose singulière à l’envers. Pourquoi ?

Pour renforcer son mantien ? Pour une évocation ? Par ironie ?

Alors — est-ce bien Arthur Rimbaud ? Les cheveux ebouriffés et le visage avec ses traces de lutte le suppose. L’histoire le rend possible. Et surtout : le geste le rend crédible. Tenir debout et faire face.

Il est même possible de remarquer, sur le tirage, une inscription — une signature maladroite ? — écriture hésitante, peut-être tracée d’une main encore blessée.

Une image plus forte que l’adversité ? Ce portrait n’est pas ordinaire.

Roman (Mars 1870)

On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits — la ville n’est pas loin —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
Voilà qu’on aperçoit un petit chiffon bleu
D’ombre, posé par un petit buisson de nuit,
Perdu parmi les autres. Car l’on boit fort peu,
Et qu’une fille vous entre dans le sein. — Puis fuit…
Vous aimez. Elle vous aime. On est tout étonné.
Et comme dans les romans, on se sent l’âme ailée,
On s’échange des lettres tous les soirs. On s’étonne,
Comme on marche tout seul dans les rues en été…
Et vos regards croisés font naître une lumière.
C’est elle, c’est sa voix, c’est le coin de son voile.
Et vous avez l’air bête à minuit, au vestiaire,
En retrouvant ceux qui voyaient dans vos yeux l’étoile !
— On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans,
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

La Fotografia è la più bella delle collezioni …

Senigallia, città della fotografia, ospitera nuovi spazi dedicato alla ricerca e promozione della fotografia.

Atelier 41 si trova 41 via fratelli Bandiera.

Senigallia diventerà la Città delle collezioni.

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